Combien de lunes sont déjà passées !
Pourtant sur le fond du mur, elle paradait.
Mais aussi, de temps en temps , je la regardais.
De combien de souvenirs, elle, me remuait.
Le temps s'en va, hélas le temps s'en est allé.
J'aurais aimé, revivre toutes ces années.
Le grand aïeul paraissait déjà d'un grand âge,
Les cousines faisaient entendre, leur ramage.
la main sur le grand chien, Christiane la grande soeur,
Semblait penser déjà , au métier de professeur;
Gérard les yeux mi-clos, comme un doux rêveur,
Voyait déjà en soi, vivre les bâtisseurs.
Maman, nous surveillait, avec beaucoup d'amour,
Malgrè nos bêtises, et tous nos petits tours.
Elle, indifférente, sans un mot , continuait,
A me redire, que ma famille passait.
A vous tous dessus, je sais que je vous aimais,
Comme un jeune bambin, que la vie accueillait.
Tu me disais et je t'entendais, toi aussi,
Que la vie , elle même, n'était pas infinie.
Pour tous ceux qui étaient sur la fin de leur vie,
tu nous avais quand même, à jamais réunis.
Quels doux plaisirs, et, quels merveilleux souvenirs,
Tu avais mis en nous, un peu de paradis.
pour tout cela, je m'étais dit:
Tu es vraiment, ma plus chère, photo jaunie.
Jean-Claude Delbosc
Hommage à une photo
Jean-Claude Delbosc et l’ écriture